Alors que l’exécutif vient de décider de ne pas soumettre le texte au vote de l’Assemblée nationale et utilise l’article 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, des employés d’Enedis, répondant à l’appel de la CGT mines énergie Thionville, sont en action depuis ce matin au bureau opérationnel de Joeuf, rue Pasteur, pour marquer leur opposition à cette réforme. André Corzani est venu à leur rencontre afin de leur apporter son soutien.
Postés devant l’entrée, les « agents sous tension » bloquent l’accès au site de Joeuf et immobilisent les véhicules de services. « Nous sommes mobilisés depuis janvier et rien ne bouge… le mouvement se durcit et s’étend sur tout le territoire. On a aujourd’hui un régime spécial qui fonctionne bien, on ne voit pas pourquoi il faudrait y toucher. Et notre caisse de retraite est excédentaire, elle permet d’abonder pour d’autres professions, on ne voit pas où est le problème » plaide un représentant syndical sous le regard convaincu du maire de Joeuf et Vice-président du conseil départemental. « L’immense majorité de la population ne veut pas de cette réforme injuste. On nous dit que ce projet est la seule manière d’éviter la faillite du système ; c’est faux ! Le déficit, temporaire, n’oscillerait qu’entre 0,5 et 0,8% du PIB, et de nombreuses autres propositions existent pour le financer. Cette réforme obstrue l’avenir et occulte celui de notre jeunesse. On sent plus la volonté du gouvernement de mettre fin à notre système par répartition, au profit de la capitalisation, où ce serait chacun pour sa pomme. Le mouvement social qui s’est engagé est puissant et vous en êtes les acteurs. Bravo pour la force de votre engagement. Vous pouvez compter sur mon soutien » conclut le premier édile.