Quel est votre parcours sportif ?
Guillaume Arnould. J’ai 30 ans, je suis originaire de Bar-le-Duc. Je vis à Joeuf depuis 4 ans, je suis marié et père de deux enfants. Le sport tient une place importante dans ma vie et ce depuis mon plus jeune âge. Je me suis adonné à pas mal de disciplines avec une préférence pour l’athlétisme que j’ai pratiqué à un bon niveau (11 fois champion de Meuse de cross dans les années 2000), jusqu’au jour où j’ai dû tout arrêter pour poursuivre sereinement mes études (BAC +3 logistique et transport). Ce n’est que plus tard, après 6 ans d’inactivité, que je décide de reprendre l’athlétisme sérieusement et la course à pied plus particulièrement. Depuis, courir est quasiment devenu pour moi une drogue.
Comment devient-on champion de course à pied ?
Guillaume Arnould. Le maître mot est… persévérance !
J’effectue pas moins de 6 entrainements par semaine qu’il vente, qu’il neige ou qu’il pleuve en faisant plus d’une heure de sport par jour. J’alterne ainsi la course sur route, le trail, la natation et le vélo. Après, cela dépend de la course que je prépare. En période de marathon par exemple, un mois avant l’épreuve, je me consacre uniquement à la course à pied à raison de 100 à 120 km par semaine.
A force de travail, en 2012, je suis devenu champion de Lorraine sur semi-marathon (21 km) et depuis, j’ai gagné plus de 25 courses sous le maillot du club PHAR de Longwy, ce qui m’a permis de financer un tant soit peu mes divers équipements. D’ailleurs, depuis peu, j’ai la chance d’être aidé par un sponsor (MY SPORT à Marange-Silvange).
Aussi, je dois vous avouer que si la persévérance est gage de résultats, il n’en reste pas moins que la pratique de ce sport demande quelques sacrifices. En effet, durant les mois de mai et juin, je m’absente quasiment chaque week-end. Et même si une course le matin ne dure qu’une heure, le temps du trajet, de l’échauffement et l’attente des résultats avec la remise des trophées font que je ne rentre chez moi qu’en fin de journée. Heureusement, ma femme me soutien et sait se montrer compréhensive.
Pourquoi ce surnom « the punisher » ?
Guillaume Arnould. C’est une référence au le film du même nom. L’histoire de la vengeance d’un homme blessé… De retour au sport après 6 ans d’arrêt, peu de gens croyaient à mon retour à un bon niveau, j’ai même essuyé quelques railleries. Mais le travail et la persévérance m’ont permis d’enchainer les bons résultats, de gagner des courses et d’arriver au niveau auquel je suis actuellement. Alors voilà, depuis j’ai pris ce surnom sinon comme une vengeance, du moins comme un pied de nez à tous mes détracteurs.